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bicentenaire de la bataille de Finges
En 1799 a eu lieu la bataille de Finges. 100 ans plus tard, sur les lieux mêmes du combat, on organisait une grande fête populaire réunie autour d’un obélisque qu’on a dressé pour la circonstance. En 1949, nouvelle commémoration plus modeste : un banc est ajouté devant le monument. La presse de l’époque, le journal « le Rhône » en particulier en donne un écho plutôt retenu. On est loin de la liesse qui avait prévalu en 1899.
Il semblerait que le bicentenaire n’ait pas été l’occasion d’une commémoration. Ce fait d’armes « héroïque » a-t-il été sciemment oublié ? Si oui, est-ce parce que la bataille de Finges évoquait tout de même une sorte de guerre civile où des Bas-Valaisans joints aux Vaudois et aux Français ont lutté contre des Hauts-Valaisans ?
Bonjour,
Le Nouvelliste du 27 mai 1999, disponible en ligne, s'interroge sur cette "non-commémoration" du bicentenaire de la bataille de Finges et voici les hypothèses émises par le NF en 1999 :
"En ce mois de mai, le bicentenaire de la bataille de Finges aurait pu être commémoré. Il est passé sous silence ! Est-ce à cause des enjeux électoraux ? (...)
Le Valais aurait dû s'en souvenir, comme en 1889 lors de l'érection de l'obélisque marquant le 100e anniversaire ou comme en 1949 lors du 150e. Il n'en fut rien. Le chemin conduisant au monument, propriété de l'Etat du Valais, est introuvable, car dissimulé par des buissons. Aucune signalisation ! Des banderoles rouges et blanches interdisent l'accès. (...)
Questionné sur le bicentenaire de la bataille de Finges dont le territoire se trouve sur la commune de Loèche, le président Gaston Oggier a été ferme : « On ne fête pas une bataille dans laquelle les Haut-Valaisans se sont faits massacrer. » Maurice de Courten de Chermignon-Dessous, cousin de Régis-Louis de Courten qui écrivit à cette époque le « Journal de ma campagne » , est d'un tout autre avis : « On ne célèbre pas une défaite, mais après deux siècles on doit la commémorer, car c'est devenu un fait historique. L'histoire nous enseigne à juger sans haine ni parti pris . La connaissance du passé avec ses ombres et ses lumières est toujours utile. »
Avec nos meilleures salutations,
La Médiathèque Valais