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Drapeau de la Confédération des XIX cantons
Bonjour,
L'ouvrage Les armoiries et les couleurs de la Confédération et des cantons suisses, de Gautier Adolphe, disponible en ligne dans notre bibliothèque numérique nous apprend ceci :
"Sous l'acte de médiation, les sceaux cantonaux furent repris. On en fit aussi pour la confédération et ceux-ci, de même que les monnaies, portèrent un soldat vêtu à l'antique, appuyé contre un bouclier sur lequel sont gravés les mots : XIX Cantone. On fit aussi des sceaux portant deux mains jointes en foi; cet emblème a même été employé quelquefois sous le régime qui suivit. Mais ni le guerrier ni le signe de l'union n'ont été un blason fédéral.
Ce ne fut que lors de la reconstitution de la Suisse en 1814, quand on créa en même temps certains pouvoirs fédéraux, un état-major, une armée fédérale, qu'on éprouva le besoin d'avoir un écusson commun, avec un drapeau et un sceau. Comme emblème à y poser, on fut tout naturellement porté à choisir la croix d'argent alésée en champ de gueules, qui dès longtemps servait de signe de ralliement aux armées des Suisses. En effet, dès les âges les plus reculés, à ce que dit la légende, le rouge était la couleur nationale des premiers colons Scandinaves qui vinrent habiter les hautes vallées des Alpes. Leurs bannières et leurs vêtements étaient de cette nuance, demeurée populaire à travers les siècles parmi leurs descendants. L'antique Danebrog à l'ombre duquel combattent encore les Danois, est rouge avec une croix blanche comme notre drapeau fédéral ; le pavillon norvégien lui ressemble beaucoup, et les soldats danois ont été vêtus de rouge jusqu'à nos jours comme la plupart des régiments suisses capitules dans les services étrangers. Le rouge, et même, dit-on, le rouge et le blanc, étaient aussi les couleurs des Francs ; elles ont pu être données par eux à l'Helvétie sur laquelle ils ont dominé. On retrouve en effet ces deux couleurs dans celles d'un grand nombre de villes et d'évêchés des pays appartenant aux Francs, et cela surtout dans les contrées qui formaient le centre de leur puissance, c'est-à-dire près du Rhin. (...) Quant à la croix blanche, elle a été portée dès les temps les plus anciens par les guerriers suisses, sur leurs vêtements et sur leurs drapeaux, comme signe de ralliement. Ils l'ont probablement rapportée des croisades et l'ont gardée dans leurs premières campagnes, par la raison que l'affranchissement de la nation était pour eux une cause aussi sacrée que la délivrance des lieux saints."
Pour de plus amples informations, vous pouvez contacter les Archives de l'Etat du Valais.
Avec nos meilleures salutations,
La Médiathèque Valais