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patois - traduction source
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Bonjour,
Le patois est une langue très précise, principalement quand il s’agit du monde paysan. Comme les mots renvoient à une réalité, le lexique peut se révéler très riche. Ainsi la traduction du mot« source » dépend du contexte dans lequel il est employé. De plus, il existe une telle variété de patois qu’il est difficile de trouver un mot plus générique.
Dans le glossaire du patois de la suisse romande, on apprend que le mot « source » peut se dire dans les différents patois romands borné, borni, bornet, bouëneau, qui signifient aussi fontaine, tuyau de fontaine ou bougnot.
« Source », « eau », « liquide » peut se dire également bré, bret, brai.
Le glossaire des patois franco provençaux donne d’autres possibilités. Ainsi une « source » peut se dire sorsa, soersa, susa, sursa, une « fontaine », une « source qui suinte » reje, rézè.
En Valais plus précisément, le mot fontana et ses dérivés semblent être plus courant. Ainsi, à Nendaz, on trouve fontanèta pour petite source, fontanna ou fountanna pour source, fontaine. À Chermignon, une source, petite source se dit également fontànnaou fontanèta. À Evolène, source se dit fountànna (qui peutégalement signifier mortaise, plaie qui suppure et qui ne guérit pas), et fontaine se dit bornê. A Orsières, une source, fontaine, se dit fontâne.
Pour approfondir ce sujet, vous pouvez consulter les ouvrages et sites Internet suivants :
- Glossaire des patois de la Suisse romande / élaboré avec le concours de nombreux auxiliaires et réd. par L. Gauchat, J. Jeanjaquet... [et al.] ; avec la collab. de E. Muret
- Site des patois du Valais
- Fondation du patois
- Site du glossaire des patois de la Suisse romande
Meilleures salutations,
La Médiathèque Valais
Commentaires EP
Pour apporter une touche bas-valaisanne à la réponse de la Médiathèque concernant le mot source en patois, voici quelques informations complémentaires.En patois de Vouvry, une source se dit fontan-na (prononcer fontan-na avec accent tonique sur le « an » [dans les mots patois ci-après, la voyelle ou la syllabe accentuée est soulignée]. Le terme désigne aussi les sécrétions provenant de plaies ou de maladies des animaux, notamment aux pieds. Fontan-na s’applique aussi, quoique moins généralement, aux plaies purulentes des humains.
Selon Maurice Gabbud, le sourcier se disait fontagni à Vouvry en 1912. Toujours selon Maurice Gabbud, une source fangeuse se disait bétaère. Pour le Glossaire des patois de la Suisse romande, ce terme désigne un «endroit bourbeux autour du chalet, à l’alpage, fondrière; mélange de terre et de fiente» (fasc. XVI, p. 359).
Boëgnon désigne une source à fleur de terre.
Certains utilisent également le mot sorsa à la place de fontan-na. Mais ordinairement, comme en français, le mot sorsa désigne l’origine, le point de départ.
A ma connaissance, « petite source » n’a pas de correspondant patois à Vouvry.
Quant à la fontaine (bassin), elle est appelée boui et le goulot se dit borné.